B.-H., Alice : Alice Becker-Ho (Alice Debord), seconde épouse de Debord, vétilleuse et roublarde exécutrice testamentaire de Guy, dite : la « veuve noire » — complètement retournée.
B., Michèle : Michèle Bernstein (Michèle Debord), première épouse et parèdre de Guy dans l’I.L. puis l’I.S. ; elle épousera par la suite Ralph Rumney (sans doute pour des raisons pratiques : son installation en Angleterre).
B., Dédé : André Bertrand, prositu strasbourgeois, réalisateur de la BD publicitaire : Le retour de la colonne Durutti (sic), « compagnon de route » des situs.
B., Jean-François : Jean-François Bizot (1944-2007), Actuel.
Buchet-Chastel : éditeur « avare ».
C., Ivan : Ivan Chtcheglov (1933-1998), alias Gilles Ivain, membre de l’I.L., Prince vaillant, ancien pair et « frère » malheureux de Guy, « membre de loin » de l’I.S.
C.M.D.O. : Comité pour le Maintien Des Occupations, officine prositue subversive et velléitaire — il ne suffit pas de vouloir pour (tout) pouvoir.
C., Firmin (Le) : Firmin Le Corbusier (1887-1965) alias Le Corbusard, artiste-architecte, trop « policier » pour être honnête aux yeux des lettristes internationaux et des situs — mais, il ne faut pas oublier le jugement favorable porté par Jorn ; et noter celui-là : « Comprendre ensemble Breton et Le Corbusier, cela voudrait dire tendre l’esprit de la France d’aujourd’hui comme un arc qui permet à la connaissance de frapper l’instant en plein cœur. » (Walter Benjamin, Paris, capitale du XIXe siècle : le livre des passages, Les Éditions du Cerf, Paris 2009)
C.-le-Batave : Constant Nieuwenhuis — le bien nommé — (1920-2005), ancien CoBrA, situ-peintre et architecte, génial concepteur de New Babylon.
Anecdote : « Jorn étant parti avec la femme de Constant, de façon totalement inconséquente au niveau théorique, mais avec des retombées pratico-pragmatiques et économico-financières (c’est Jorn qui payait pour l’impression de la revue de l’I.S.) Debord choisit Jorn contre Constant. » (Yves Tenret, Portrait de l’artiste en révolté, Matière d’images, La Différence, 2009.)
D., Guy : Guy (Ernest) Debord (1931-1994), chef de deux bandes : l’I.L., dans un premier temps ; l’I.S. ensuite ; « pape du situationnisme » ; récemment promu « Trésor national ».
Dédé-les-amourettes : alias André Breton (1896-1966), « pape du surréalisme », ancien « père » de Guy.
D., François : François Dufrêne, lettriste maltraité, ancien « frère » de Guy.
l’Enchanteur, de Merlin l’ : Alexander Trocchi, situ-junky, beautiful loser, admiré par Debord ; et qui a fait (relativement : 1925-1984) long feu.
Enragés (Les) : agitateurs prositus.
Fernand : patron du bistrot : La Victoire, Q.G. « historique » des situs strasbourgeois.
Garnaultins (Les) : Jean Garnault, Théo Frey, (Edith Frey), Herbert Holl, blitz-situs, putschistes malheureux.
G., Gérard : Gérard Guégan, initiateur et fondateur du Champ Libre, anti-debordien aigri.
Grappin-la-matraque : recteur à poigne.
H., G.W.F. : Georg Wilhelm Friedrich Hegel, philosophe et phénoménologue de l’Esprit, accusé par ses adversaires
d’être l’Antéchrist.
Hei(l !)d., Martin : Martin Heidegger (1889-1976), berger de l’être pronazi.
I., Isidore : Isidore Isou, Messie désagrégé, ancien « père » de Guy.
J., Asger : Asger Jorn (1914-1973), ancien CoBrA, peintre imaginiste, « artiste libre », membre fondateur et mécène de l’I.S., pair, « père » et « frère » de Guy.
J., Daniel : Daniel Joubert (1941-1996), prositu strasbourgeois, « saboteur né ».
K., Mustapha : Mustapha Khayati, situ-coordinateur du « coup de Strasbourg » et rédacteur putatif de : De la misère en milieu étudiant etc.
L., Gérard : Gerard Lebovici (1932-1984) alias Lebo, impresario, cofondateur et propriétaire du Champ Libre, dernier « frère » et mécène de Guy.
L., Henri : Henri Lefèbvre (1901-1991), philosophe marxiste prositu.
M., Yves (Le) : Yves Le Manach, ouvrier ajusteur prositu.
M., Karl : Karl Marx, agitateur et théoricien révolutionnaire.
M., Jean-Michel : Jean-Michel Mension (1934-2006) alias Alexis Violet, membre historique de l’I.L., ivrogne, passé au trotskisme.
N., Marc-Édouard : Marc-Édouard Nabe alias le Nabot, graphomane, crypto-voyériste.
Noyé, Jean-Pierre : alias Jean-Pierre Voyer, protagoniste de : Comment j’ai tué la troisième Internationale situationniste.
N., Jörgen : Jörgen Nash, (vrai) frère de Jorn, situ-putschiste, humoriste, fondateur d’une seconde I.S.
Nichts Karl (von) : éditeur Anonyme de Voyer, néant.
R., Ralph : Ralph Rumney (1934-2002), psychogéographe de Londres, membre fondateur de l’I.S., « dériveur » vénitien malheureux, ivrogne impénitent.
R., Jean-Jacques : Jean-Jacques Raspaud, second membre de l’I.P.C., passé de « l’autre côté » — il n’en est toujours pas revenu.
R., René : René Riesel, enragé, situ-cuvée-68 « indélicat », bio-agriculteur, passé à l’Encyclopédie des nuisances.
S., Gianfranco : Gianfranco Sanguinetti, situ-viticulteur dans le Chianti, ivrogne notoire, ancien pair et « frère » de Guy.
Anecdote : « Je me souviens de lui, à Paris, dans sa chambre d’hôtel, la porte grande ouverte, complètement bourré, des liasses de billets de 500 francs qui lui tombaient des poches. » (J.-P. V., source de seconde main — si l’on peut dire.)
S., André : André Schneider, prositu strasbourgeois.
T., Yves : Yves Tenret, assassin de la troisième I.S., ex-ami de Jean-Pierre, auteur de : Comment j’ai tué la troisième Internationale situationniste.
V., Raoul : Raoul Vaneigem alias « le vampire du Borinage » alias Ratgeb alias Jules-François Dupuis etc., situ historique démissionnaire, ancien pair et « frère » de Guy, toujours en activité — salute ! Raoul.
Véronique : compagne de Jean-Luc Noyé.
V., René : René Viénet, situ-affairiste sinophile ; revenu à Paris en avion — il n’a pas réussi à rentrer à pied par la Chine — il fonde les Éditions René Viénet où il a publié : Marie Olympe de Gouges, d’Olivier Blanc ; interrogé sur les situationnistes, il a déclaré sans rire : « C’était un groupe d’humoristes. »
V., Jean-Pierre : Jean-Pierre Voyer, « compagnon de route » des situs, anti-Debord malheureux et « furieux » ; Maître du bas château.
W., Gil J : Gil J Wolman (1929-1995), membre fondateur de l’I.L. et de l’I.S. — « L’un n’exclu pas l’autre. » — ancien pair et « frère » de Guy.
Nota bene
Nous ne mettons aucune connotation péjorative au terme : prositus. Etaient situationnistes, les membres de l’I.S. ; prositus désigne généralement tous ceux qui étaient en accord avec les thèses de l’I.S. — il y avait évidemment de tout chez les prositus : du meilleur comme du pire — comme c’était le cas aussi dans l’I.S.
Ce qu'écrit Yves Tenret à propos de Debord choisissant Jorn contre Constant parce qu'il finançait l'IS est chronologiquement idiot et moralement stupide. Jorn est partie avec l'épouse de Constant en 1949 (à l'époque de Cobra) et l'IS est fondée… en 1957. Tous ces petits écrivaillons feraient mieux d'en rabattre avant d'écrire de telles âneries.
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