4.
Quand elle entra, serrée dans son imperméable, en faisant claquer ses talons-aiguilles comme des coups de fouet, je la trouvai éblouissante de beauté — comme la Venus sortant le l’onde de Botticelli — il suffisait de gommer l’imper et les talons hauts ; et de rajouter, sur les cheveux noirs coupés court, des boucles blondes : Jorn appelait ça une modification — qu’il n’opérait, quant à lui, que sur des « croûtes ».
Elle s’assit face à moi et effleura mes lèvres d’un chaste baiser. Je lui donnai pour consigne de se rendre sans perdre de temps dans les toilettes des hommes où elle s’enfermerait ; d’enlever son imper et d’attendre que j’arrive.
Je sirotais tranquillement ma bière ; en commandai une seconde, imaginant la belle en train d’attendre, se caressant négligemment la chatte. N’y tenant plus, je descendis d’un trait le reste de la bière et me précipitai vers les toilettes. J’eus à peine temps de fredonner l’air célèbre de la Carmen de Bizet : « L’amour est enfant de bohême qui n’a jamais, jamais connu de loi… » que je vis une porte s’entrebâiller. J’entrai. Elle referma la porte. Elle était nue, plantée sur ses talons, l’index de la main gauche parcourant lentement la fente. Je lui ordonnai de se plaquer séant contre la cloison, les bras en croix et les cuisses écartées. Je quittai la totalité de mes vêtements et m’avançai, flamberge au vent vers la « vierge » crucifiée. J’imprimai quelques coups de branle à ma queue qui frétillait de contentement. Après avoir visité sa bouche accueillante et pris langue avec la sienne, je fis glisser mes lèvres le long de son corps tendu, voluptueusement offert, en ayant bien garde de ne pas oublier au passage les deux mamelons jumeaux dont je fis facilement l’ascension jusqu’aux tétons superbement érigés au centre de l’aréole. Je poursuivis ma route jusqu’à « la petit forêt noire » où, bien évidemment, je m’égarai non sans avoir préalablement salué, comme il se doit, avec Ronsard, la « vermeillette fente ». La langue dardée, je m’enfonçai au cœur du massif pubien, revenant à plusieurs reprises sur le bouton clitoridien que j’aspirais et expirais sur un rythme soutenu qui allait crescendo à mesure que l’excitation montait. Alors, je plaçai l’estocade et plantai ma langue, aussi profond que sa mesure le permettait, dans la blessure déjà ruisselante ; et je bus le foutre de la belle qui savait aussi comment se comporte une bête.
C’était à présent mon tour de jouer les crucifiés. Je me plaçai contre la cloison. Elle s’agenouilla pour la prière et empoigna, d’une main, le membre avec l’autorité d’une habituée du culte, le comprimant fortement ; de l’autre elle jouait à faire glisser les couilles dans la bourse comme on passe de l’un à l’autre les grains d’un chapelet. Le liquide pré-spermatique ne tarda pas à jaillir qu’elle dégusta en connaisseur ; avant de s’attaquer au plat de résistance. Elle commença par promener une langue agile autour du gland, en un mouvement circulaire spiralé ; puis l’ayant absorbé, elle téta, bienfaisante irrumation, avec l’appétit du nourrisson. Elle continua sa progression, faisant disparaître la mentule tout au fond de sa gorge où elle la conserva, au bord de la suffocation, augmentant progressivement la pression des dents sur mon sexe congestionné, prêt à exploser, jusqu’à ce que je lui injecte, enfin, sa ration de sperme qu’elle avala comme une morte de faim.
Pendant toute la durée de l’oraison, elle m’avait en outre socratisé gentiment, pour finir par m’enfoncer l’index de sa main gauche, bien profond dans le cul, juste au moment où je déchargeais.
L’office étant terminé, il ne restait plus qu’à prononcer le rituel : ite missa est. Nous nous rhabillâmes. Je sortis le premier, non sans lui avoir glissé à l’oreille, en même temps que la langue, le lieu du prochain « entretien ».
(À suivre)
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