2.
Le lendemain, elle fut ponctuelle. Elle portait une robe flottante aux larges motifs floraux, serrée à la taille, qui se boutonnait sur le devant et mettait particulièrement en valeur sa poitrine. Elle était chaussée de fines sandalettes tressées, à talons plats.
Je lui demandai, pour cette fois, de prendre place face à moi.
Pendant que je commanderai à boire, lui dis-je, vous irez aux toilettes où vous enlèverez votre culotte. Vous la plierez dans un mouchoir que vous me remettrez au retour.
Elle s’exécuta sans discuter et vint se rasseoir en silence, les lèvres humides et la prunelle brillante. Je n’eus même pas à lui demander d’écarter les cuisses — d’ailleurs, elle avait déboutonné d’elle-même sa robe jusqu’à mi-cuisses. Elle démarrait au quart de tour. Je déchaussai, sous la table, l’un de mes mocassins dans lesquels j’étais nu-pied ; et j’entrepris de lui travailler doucement le con du bout de mon gros orteil dont j’avais pris soin de tailler l’ongle. Je sentis que je pénétrais sans résistance dans la place : elle avait dû se branler avant de revenir. J’explorais du bout du pied le vestibule du plaisir, de bas en haut et de haut en bas, rencontrant à chaque passage le bouton clitoridien sur lequel je m’attardais particulièrement, à la grande satisfaction de la dame que je regardais haleter en silence à mesure que je besognais. Quand je sentis que ma pine était bien raide, je me levai, ayant pris soin de me rechausser ; et je me précipitai , à mon tour aux « chiottes » — quoique ce ne fût pas le terme le plus approprié parce que je choisissais scrupuleusement les endroits où nous devions nous retrouver pour leurs toilettes spacieuses à la propreté suisse ; ainsi que pour leur taille : suffisamment grands pour que notre petit manège passe relativement inaperçu. Une fois enfermé, je me branlai furieusement avec sa petite culotte dans laquelle j’éjaculai rapidement tout ce que je pus de foutre. Puis je la repliai, toute poisseuse, dans le mouchoir que je vins lui restituer.
– Vous devriez aller vous couvrir, lui dis-je ; il y a des courants d’air terribles ici ; méfiez-vous : vous allez prendre froid. D’ailleurs demain nous changerons d’endroit.
Elle s’apprêtai à se lever, mais avant qu’elle ait pu le faire, je lui glissai à l’oreille : n’oubliez pas de vous branler avant de vous reculotter ; et surtout, évitez de vous laver les mains après.
Elle me roula une pelle avant de retourner aux toilettes. Lorsqu’elle se fut rassise en face de moi, je lui pris la main et me mis à lui sucer l’index qui exhalait un parfum capiteux où se mêlaient harmonieusement la cyprine et le foutre qui devait, à présent, faire adhérer la dentelle de la culotte à sa petite chatte — chaude comme un jeune chien.
Je recommençais à bander et je fus un moment tenté de prolonger cette séance. Mais, il ne fallait pas être trop gourmand : à chaque jour suffisait son plaisir.
– Travaillerons-nous, à présent ? interrogea-t-elle sans beaucoup de conviction.
Je n’avais jamais eu l’intention de répondre à ses questions.
– Écoutez, je vais vous parler franchement, cette histoire d’interview, c’était seulement pour vous approcher. Mais, puisque nous n’avons pas l’air de trop mal nous entendre, pourquoi ne pas poursuivre notre petit jeu le temps qu’il nous amusera. Cet article, vous n’avez qu’à l’écrire vous-même, toute seule, comme une grande — je vous ferai parvenir, à l’occasion, quelques éléments biographiques pour votre papier : des détails croustillants sur ma vie etc. — ; vous vous en sortirez très bien ; et le « public » n’y verra que du feu : les gens sont si bêtes !
Elle dut reconnaître que ce que je disais n’était pas dénué de bon sens. Elle finit même par trouver l’idée excellente Décidément, elle m’étonnait. En plus d’être une belle salope, elle savait aussi être intelligente.
Je lui indiquai le lieu où nous devions nous rencontrer le lendemain. Avant de la quitter, j’ajoutai :
– Plus de culotte dorénavant.
(À suivre)
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