Madame,
Une fois n’est pas coutume. J’ai beaucoup aimé votre article du Monde des Livres sur Virginie Despentes. D’ailleurs, j’aime beaucoup Virginie Despentes — ceci expliquant sans doute cela. Je tenais à vous le dire. D’autant plus que, sur nombre de sujets, nous sommes en total désaccord – le « cas » Sollers, évidemment, ce « pauvre » Houellebecq), bien sûr, pour ne citer que ces deux là, que vous défendez toujours bec et ongles (on se demande vraiment pourquoi) — ; alors que sur Virginie Despentes, non. Elle a choisit de suivre « le cours difficile de la liberté – Nuits et jours d’invisibles patrouilles le parcourent, n’attendant que le signal de l’insurrection armée. Ces avant-gardes de l’esprit de la jeunesse de notre temps, c’est en fait l’esprit qui nous anime : toujours nous suivons le cours de la liberté ». — plutôt que de se laisser aller à la facilité confortable d’une servitude volontaire. C’est une rebelle : elle mérite le respect.
J’ai bien sûr suivi vos déboires avec ce triste Monde que vous avez si bien servi et qui vous a si mal traitée. C’est qu’il avait déjà perdu les moyens d’être le « quotidien de référence » qu’il se flattait naguère d’être pour devenir ce « torchon » — aussi méprisable que son confrère, le si mal nommé, Libération — qu’on ne lit plus. Mais n’est-ce pas la pente que suit l’ensemble de la presse (si mal) écrite ? Je voulais, pour finir, vous assurer de ma sympathie, malgré tout ce qui nous sépare. Il vous fallait du courage et de l’intelligence pour réussir à sortir de ce « placard » où l’on vous avait si honteusement remisée ; et vous ne manquez, à l’évidence, ni de l’une ni de l’autre.
Aussi, je vous salue, Josyane.
X. L.
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