vendredi 25 janvier 2013

INTERLUDE



Nota bene

« […] qui s’est montré capable à volonté de déplacer le viseur jusqu’à nous faire “boucler le boucle” de la vision ? Sous la conduite des autres – suivez le guide – on a beau parvenir à une certaine hauteur, c’est en vain qu’on cherche le panorama. / […] / J’ai toujours soutenu qu’un certain nombre d’œuvres poétiques et autres valent essentiellement par le pouvoir qu’elles ont d’en appeler à une faculté autre que l’intelligence. La beauté exige qu’on en jouisse le plus souvent avant de comprendre et elle n’entretient avec la clarté que des rapports forts distants et secondaires. Ce n’est pas qu’elle se rebelle contre toute élucidation mais elle ne supporte cette élucidation qu’a posteriori et comme en dehors d’elle. Rien ne saurait être plus fatal que, sur le champ, de prendre une conscience nette des éléments intellectuels et sensibles qu’elle met en œuvre et de vouloir, en se manifestant, rendre également manifeste toutes ses ressources. […] [A]ucun homme, en quelque “lieu solitaire” qu’il ait décidé, ou pris son parti de vivre, n’évite au dernier instant – pas même Sade – de jeter un regard sur sa destinée et d’en appeler plus ou moins pathétiquement du verdict de son temps au jugement des époques futures. Grands testaments spirituels sur le sens desquels nous nous interrogeons encore […]. » »

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