jeudi 17 janvier 2013

Guy Debord et le deuil de l’engagement / 11



Il est fort fort probable que l’on tienne là l’origine du palindrome titre utilisé par Debord pour son film. Si l’Abbé Migne n’indique pas l’origine de ce palindrome qui sert de support au « canon rétrograde » c’est parce cela est indifférent  — il s’agit certainement d’un exercice d’école resté anonyme — puisque, aussi bien, il n’est qu’une méthode de composition et de lecture pour un certain type de canon : « le canon rétrograde qu’on exécutait  à rebours en tournant la page du livre. » ce qui est matérialisé ainsi au niveau de la typographie :



L’animation du générique d’In girum reproduit d’ailleurs à sa manière cette présentation en miroir. À partir de là, on a la méthode utilisée par Debord pour composer son opus ; et en même temps la clef pour le lire et le comprendre. On se souviendra que la photographie de Debord à quarante-cinq ans est prise dans un miroir — de l’autre côté du miroir pourrait-on dire. Non seulement In girum est un film testamentaire, mais c’est un film posthume.

(À suivre)

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