lundi 10 septembre 2012

Le Monde comme il va (mal)



Le Monde se hisse au niveau de Libération. En première page de son supplément Science & Techno (samedi 8 septembre 2012), il titre : « Adolescents : le cannabis, herbe à nigaud ». Ce qui renvoie à un article alertant sur les dégâts irréversibles provoqué par le cannabis chez les jeunes — quant aux dégâts (réversibles, pour peu qu’on s’avise d’y porter remède) liés à cette société crépusculaire, ce n’est pas le problème du Monde.

Les néerlandais qui sont vraiment des irresponsables puisqu’ils vivent au dessous du niveau de la mer, ont dépénalisé le cannabis depuis longtemps ; et ont même ouvert des Cafés spécialisés où l’on peut consommer et acheter en toute (il)légalité « l’herbe du Diable ». Ce n’est pas en France que ce genre de choses arriverait.

Cela dit, malgré son titre imbécile, l’article en question n’est pas totalement dénué d’intérêt. On y apprend, entre autres choses, que : « La consommation précoce et prolongée de cette drogue, alors que l’encéphale est en pleine maturation, se traduit par une baisse marquée du quotient intellectuel qui semble irréversible. » Ce qui est évidemment regrettable parce que : « “Les personnes qui perdent 8 points de QI à l’adolescence ou dans la vingtaine peuvent être désavantagés par rapport à leurs pairs du même âge, dans la plupart des aspects importants de la vie et pour les années à venir.” », affirment des chercheurs néo-zélandais ; la journaliste du Monde poursuit  avec nos chercheurs : « Et de rappeler que le QI est corrélé à de nombreux paramètres : accès à des études supérieures et à un bon emploi, performance au travail, niveau de revenu, mais aussi tendance à développer des maladies cardiaques ou un alzheimer, risque de décès prématuré… » Un psychiatre, spécialisé dans les addictions assure, quant à lui, que : « Le seul produit réellement neurotoxique est l’alcool, qui attaque directement les membranes des cellules cérébrales. » Choisis ton camp, camarade à moins que tu ne sois un de ces extrémistes « hyperfestifs » qui brûlent leur pétard par les deux trous. 

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