mardi 22 novembre 2011

Les fabuleuses aventures de Yan « big-balls-of-fire » Ciret – Épisode 3

3. Je suis partout – Surf’s Up

D’où la multiplication de notre super-héros qui bataille sur tous les fronts : en vain. Le sémillant propagandiste des « avant-gardes de la négation » mène en fait un combat d’arrière-garde qui consiste principalement dans la mise en spectacle de mouvements qui, pour avoir brillés un temps au firmament de la subversion culturelle (et sociale), n’en ont pas moins tous été vaincu. Il participe ainsi activement à l’exploitation nostalgique des (vielles) gloires (dé)passées dont les productions alimentent ad nauseam des Musées dont le modernisme s’habille toujours à Pompéi. Mais comme en même temps Yan a fait de cette activité réactionnaire son fond de commerce, il s’y retrouve évidemment ; mais non sans déchirement : comme le surfer d’argent il souffre parce que personne ne le comprend — pourtant, si, Yan, et j’en fais ici la démonstration.

Pendant que j’y suis, ici, donc, je voudrais rappeler un épisode de la saga sidérante de notre super-héros qui ne se trouve pas répertorié dans son CV, je veux parler de son passage (remarqué) au debord(el) — qui lui non plus n’existe plus, c’est bien triste à dire — sous le déguisement (transparent : oh ! le coquin) de Bartleby. Pour ceux qui ne sortent pas, je rappelle que le debord(el) fut un de ces e-salon (très spéciaux) où tout un chacun pouvait venir incognito (relativement, c’est vrai) donner libre cours à tous les débordements (verbaux) sans aucune censure — n’en déplaise aux OTistes. Or donc, un soir, Yan, revêtu de la tunique (transparente, donc ; c’était fait exprès pour exciter et ça a marché au-delà de ses espérances) de Bartleby, pénétra dans la debord(el) pour y apporter la bonne parole (en même temps que ses attributs qui ne le quittaient jamais). Il ne fut pas déçu du voyage, je peux en témoigner — je dois à la vérité de dire que je fréquentais moi aussi cet établissement si accueillant. Et la encore, malgré toute sa fougue et ses arguments, il fut défait et contraint de partir la queue entre les jambes, comme il se doit.


(À suivre)

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