mardi 18 février 2014

Texticules – Extrait 1

[« Les Texticules postés à l’origine sur le feu Debordoff* entre 1997 et 2001 avaient été assemblés et republiés par l’intermédiaire de M. Franck Einstein, webmaster du feu Debordel. Or nous constatons que cet assemblage a lui-même disparu du Web, privant les lecteurs des tenants et des aboutissants de La peste soit des malcomprenants. N’écoutant que leur courage, et, munies d’une corde et d’un piolet comme Gaston Lagaffe, les Éditions Anonymes se sont enfoncées dans les profondeurs de leurs archives d’où elles ont réussi à extraire, des décombres encore fumants sur lesquels flottaient deux misérables étendards, ces textes** que nous remettons désormais à la disposition du public. » (Charles du Néant)]

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* En fait, il s’agit du : Debord(el)




*

Contribution à la résolution de l’antinomie Debord/Voyer (quasi una fantasia)


Soit l’antinomie : Debord/Voyer ; qui s’écrit également : Debord/anti-Debord ; que l’on se gardera de convertir en : anti-Voyer/Voyer, dans la mesure où Debord n’a pas voulu se poser ouvertement comme anti-Voyer : il a préféré feindre d’ignorer superbement l’opposition — ce qui devait fatalement se retourner contre lui comme on le verra dans la suite de la démonstration.

Soit, la loi de la polarité que Hegel exprime comme suit :

« L’Homonyme, la force, se décompose, donnant naissance à une opposition, qui se manifeste d’abord comme une différence indépendante et stable, mais une différence qui se démontre en fait n’être aucunement différence ; en effet ce qui se repousse soi-même de soi-même est l’Homonyme ; et ce qui est repoussé s’attire donc essentiellement, car il est le même ; ainsi la différence instituée n’étant pas différence se supprime encore une fois. La différence se présente alors comme la différence de la chose même, ou comme différence absolue, et cette différence de la chose, n’est rien d’autre que l’Homonyme qui s’est repoussé soi-même de soi, et expose par là seulement une opposition qui n’est pas une opposition. »
Rapportons cette loi — non sans lui avoir appliqué la légère correction pataphysique qu’elle mérite en l’occurrence — au couple antinomique Debord/Voyer alias Debord/anti-Debord. Ce qui permet d’établir avec certitude que la période la plus féconde chez Voyer, qui trouve son expression achevée dans le Rapport, coïncide bien avec la polarisation de son opposition à Debord. On vérifie aussi la proposition qui veut que la réfutation d’un système ne puisse pas venir du dehors : « La réfutation véritable doit donner dans la force de l’adversaire et se placer dans l’orbite de sa vigueur ; l’attaquer en dehors de lui-même, et l’emporter là où il n’est pas ne fait pas progresser la chose. » De la même manière on comprend que Debord, dès lors qu’il se pense au-dessus de toute critique et qu’il prétend pouvoir refuser unilatéralement le jeu des forces polarisées où il est impliqué, qu’il le veuille ou non, non seulement se condamne ipso facto à figer la théorie dans le dogme ; mais loin de neutraliser comme il le croit l’autre pôle, il contribue bien plutôt à ce que l’énergie s’en décharge négativement contre lui avec d’autant plus de violence qu’il s’obstine à ne pas lui répondre. — Aussi bien, pour rester dans cette logique de la polarisation, peut-on dire que Debord contribue à décharger contre lui-même sa propre énergie devenue négative et qu’ainsi il s’autodétruit. Ce que le corollaire à la loi énonce de cette manière:

« Dans une autre sphère, selon la loi immédiate, la vengeance sur un ennemi est la plus haute satisfaction de l’individualité violée. Mais cette loi selon laquelle je dois me montrer comme une essence indépendante vis-à-vis de celui qui ne me traite pas comme tel, et dois donc le supprimer comme essence, se convertit par le principe de l’autre monde en la loi opposée : la réintégration, de moi-même comme essence par la suppression de l’essence étrangère se convertit en auto-destruction. » Or, si en parfait accord avec la loi Debord accomplit bien la vengeance de Voyer en disparaissant, il ne peut plus y avoir d’autre vengeance pour celui-ci que de réaliser celle de Debord. Dura lex. Confronté à pareille extrémité, on comprend que Voyer ait plutôt décidé de n’en faire qu’à sa (forte) tête et de poursuivre envers et contre toute logique sa vindicte sans objet — ce qui prouve qu’il est loin d’être la moitié d’un imbécile (de Paris) et que si la théorie a du plomb dans l’aile, l’arbre de vie est toujours vert.

D’où l’on déduira, pour conclure, que les candidats à la remise en marche de la machine théorique à double culbuteur renversé destinée à assurer notre salut dans ce monde (ou dans l’autre) auront prioritairement à rétablir le contact entre les deux pôles antagonistes Debord/Voyer aujourd’hui fâcheusement séparés ; et pour peu qu’ils soient en mesure d’assurer la circulation énergétique en évitant que tout ne leur pète à la gueule, comme il est à craindre dans ce genre d’opération, ils peuvent espérer résoudre l’antinomie et arriver ainsi à la réconciliation à un niveau supérieur.
Hegel qui était un spécialiste de la chose appelait ça la dialectique.

Le 6 septembre 1998.


Christian Bartolouch’bème






10 commentaires:

  1. Eh bien voilà, tout est beaucoup plus clair : le pseudo Xavier Lucarno cède la place au risible Christian Bartolucci, disciple voyériste ô combien déçu par son maître dans son vain combat contre Debord. Lui, il a une meilleure méthode pour "rétablir le contact entre les deux pôles antagonistes Debord/Voyer aujourd’hui fâcheusement séparés" (quelle sotte idée !), alors place aux sous-couches de la "réfutation véritable", et en avant pour l’enculage de mouches grâce à la "machine théorique à double culbuteur renversé" avec Hegel comme vaseline !
    Non, mais quelle prétentieuse rigolade chez ce zinzin de la théorie – avec Voyer, il faisait bien la paire !

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    1. Mon pauvre Alex, vous n’êtes décidément qu’un triste imbécile. Vous ne savez rien. Ce texte est signé : Christian Bartolouch’bème ; vous ne savez même pas lire. Vous n’êtes que la malheureuse groupie du situationniste — « Elle l'aime, elle l'adore. Plus que tout elle l'aime. C'est fou comme elle aime. » — disparu : si ça ne marche pas avec les platines, essayez de faire tourner les tables.

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    2. Le vieux con Lucarno-Bartolucci veut absolument me féminiser afin de mieux défendre ses texticules… voilà comment se manifeste le pitoyable machisme chez ce zinzin de la théorie, si impuissant qu’il n’arrive même plus à s’y reconnaître parmi ses multiples et risibles pseudonymes : la confusion mentale le guette !

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    3. En tout cas, je sais parfaitement reconnaître l’imbécile impuissant qui se prend pour la terreur des dance-floors de Montpellier.

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    4. Et pourquoi pas de la planète Mars puisque Lucarno-Rantanplan-Bartolucci y va de son flair légendaire ?

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  2. Parce que vous ne pouvez pas mixer plus haut que votre cul — auquel je renonce à parler bien que votre tête soit malade.

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    1. Allez, Lucarno-Bartolucci, soyez bon zigue, plutôt que de vous enferrer dans l'insulte ratée (quelle platitude ! ça c'est sûr, vous n'êtes pas doué !), balancez-nous un autre extrait de vos texticules dans lequel vous excellez à empaler les mouches sans les faire souffrir. Seize ans déjà que vous avez remis en marche "la machine théorique à double culbuteur renversé", comme le temps passe ! le moment est venu de faire connaître votre œuvre au plus grand nombre.
      Au moins on pourra franchement rigoler, car vous êtes un comique, Lucarno-Bartolucci, et vous l'ignorez !

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  3. Montpelier, c’est foutu. Mars hors de portée — même pour l’imbécile exorbitant. Mais : Brazil, Brazil ! C’est parfait pour le trou du cul désœuvré : bossa, Tatiania, etc.

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    1. Et voilà que le trou du cul vous travaille à nouveau ! Décidément vous ne vous renouvelez guère. Et puis, tout vous devient exorbitant : Debord, moi, qui d'autre encore ?
      Ressaisissez-vous ! Faites-nous connaître vos œuvres passées, si, si, ça nous intéresse tous. Un génial théoricien comme vous, le monde l'attend avec impatience (on a eu Voyer, le pauvre il est très fatigué, mais vous, vous êtes en pleine forme !).
      Il ne s'agit plus de jouer avec des ciseaux en triturant les thèses des autres pour en venir à la "réfutation véritable", il s'agit maintenant de nous livrer votre œuvre dialectique si longtemps occultée ("résoudre l’antinomie et arriver ainsi à la réconciliation à un niveau supérieur", c'est si beau !).
      Allez, Lucarno-Bartolucci, faites un effort : faites-nous rire !

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    2. Vous savez ce qu’on dit : trou-du-cul un jour, trou du cul toujours. À Montpellier comme à Rio — « … N’oublie pas de monter là-haut. », Pandi Panda — ni Tatiana, na nana na na…

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