Il ne faut pas renverser le problème :
que des gens plus jeunes que lui aient recherché Debord parce qu’ils l’admiraient
est tout à fait normal. Ce qui par contre l’est moins, c’est que Debord qui
prétendait rejeter les disciples les ait acceptés — contre toute logique. Il
faut alors comprendre pourquoi. Une des réponses est qu’il avait besoin de la « piétaille »
pour s’occuper d’un certain nombre de tâches subalternes.
Ce qui n’empêche qu’il ait pu y avoir de l’amitié
dans ce genre de relation ; mais celle-ci était suborné à l’usage qu’il
pouvait faire de ces « pions » pour mener son propre jeu. À ce propos, voilà ce qu’Alexandre Trudel* écrit :
« Alors que
l’aventure situationniste lui avait fait côtoyer plusieurs esprits brillants,
mais fort différents du sien (Jorn, Constant, Vaneigem, etc.), l’horizon intellectuel
du Debord mémorialiste s’amenuise dramatiquement. C’est aussi en ce sens qu’il
faut interpréter le motif du cercle se refermant sur lui-même qui traverse le
film In girum, et qui revient dans
les textes mémorialistes subséquents. […] Dans son état de perfection absolu,
Debord n’a plus guère besoin des autres : son système libidinal devient autoréférentiel,
et se referme sur lui-même. Ceux qui veulent entrer en dialogue avec ce corps
doivent alors le singer, entrer dans son économie fantasmatique. C’est seulement
avec des doubles de lui-même (c’est-à-dire, des sortes de disciples supérieurs)
que Debord se plait désormais à dialoguer. Une fois libéré des contraintes
qu’impose le collectif, Debord cesse donc de se confronter à l’altérité, à des
opinions ou à des personnalités différentes des siennes. La relation gémellaire
qu’il recherche ne se présente plus que sous la forme d’un monologue à deux
têtes. Malgré son rejet des disciples, Debord ne recherche plus que des “camarades”
qui lui ressemblent en tout point, qui pensent et agissent comme lui, dans un
rapport mimétique aussi accablant que celui qu’il reprochait auparavant aux
pro-situs. »
__________
Debord n'a pas accepté de disciples. Si de jeunes gens ont accepté de s'occuper de "tâches subalternes", c'est leur problème à eux, pas celui de Debord.
RépondreSupprimerAlexandre Trudel... C'est qui ? C'est rien du tout. Debord a répondu à ce genre de critiques dans "Cette mauvaise réputation..." et dans Panégyrique. Par ailleurs, Debord est un stratège qui a, en effet, mené son jeu comme il l'entendait. Sa préface à Jorge Manrique est claire à ce sujet.
La preuve que Trudel dit n'importe quoi, c'est la Correspondance de Debord dans laquelle on le voit dialoguer avec des gens éloignés de son univers comme Morgan Sportès, Annie Lebrun, Michel Bounan, etc. La liste est longue.
Alexandre Trudel écrit : "Malgré son rejet des disciples, Debord ne recherche plus que des “camarades” qui lui ressemblent en tout point, qui pensent et agissent comme lui, dans un rapport mimétique aussi accablant que celui qu’il reprochait auparavant aux pro-situs. »"
RépondreSupprimerDans les années 1970, Debord croit encore aux possibilités d'une révolution sociale, c'est d'ailleurs le sujet de la Préface de Miguel Amorós au "Manuscrito"... Il est donc normal que les personnes qui n'ont pas la même conception de la révolution que lui soient rejetés. Pourquoi Debord aurait-il dû accepter dans son entourage des gens qui ne répondaient pas à ses attentes, ou qui se montraient faibles dans l'action alors qu'ils jouaient aux stratèges révolutionnaires dans leurs écrits qu'ils espéraient voir publiés par Champ Libre pour ainsi devenir des personnages ?
Il y a du Guégan chez ce Trudel. On sent qu'il a lu aussi Apostolidès, à moins que ce ne soit l'inverse. L'interview que vous aviez postée d'Apostolidès m'avait semblé intéressante, ce n'est pas le cas de Trudel dont l'hostilité manifeste n'apporte rien.
RépondreSupprimer@Slashead
RépondreSupprimerIl y a aussi du Guégan chez Lucarno-Bartolucci, aussi vous perdez votre temps en croyant que celui-ci tente de comprendre Debord, ses positions, ses actes, ses réussites et ses erreurs.
Vous voulez dialoguer avec lui ? C'est inutile. Quel que soit le sujet abordé sur ce blog, Debord est et sera toujours responsable, sinon coupable, c'est simple.
Armé de ces citations toujours choisies parmi les plus hostiles ou défavorables, le procureur Lucarno-Bartolucci instruit un procès à charge contre Debord. C'est la mission qu'il s'est fixée.
Et si d'aventure, un des partisans de Debord a commis une erreur, croyez bien que c'est avant tout à Debord qu'il faut le reprocher parce que comme il vous l'explique, il ne faut pas renverser le problème.
Alex, tu connais Frank, les Editions Anonymes ? Si oui, peux-tu lui dire que Lucarno-Bartolucci est mort fin février ? YT
RépondreSupprimer@Yves Tenret
RépondreSupprimerLucarno-Bartolucci est mort depuis longtemps si on en croit ce qu’il écrivait sur ce blog – mais à part ça, tu plaisantes ou tu rigoles ?
Nous avons l'immense douleur d'annoncer le décès de
RépondreSupprimerMonsieur Christian BARTOLUCCI
enlevé subitement à notre tendre affection le vendredi 28 février 2014, à l'âge de 62 ans.
La famille en deuil.
La cérémonie aura lieu le mercredi 5 mars 2014, à 16 h,
en la grande chapelle du centre funéraire, 15 rue de l'Ill,
à Strasbourg-Robertsau.
http://www.libramemoria.com/avis/les-dernieres-nouvelles-d-alsace/bas-rhin/2014/03/02/avis-christian-bartolucci?Page=1
Au même âge que Debord, son anti-idole.
RépondreSupprimerLe livre de Xavier Lucarno paraîtra le 1er juin 2014 : Histoire désinvolte du situationnisme (éd. Sens & Tonka).
Brève histoire de la section italienne de l'Internationale situationniste, par Miguel Amorós : http://parolesdesjours.free.fr/situationnismeitalie.pdf
RépondreSupprimerPrésentation de l'Histoire désinvolte du situationnisme :
RépondreSupprimerDans l'histoire des avant-gardes artistiques ou plastiques, l'ironie s'évapore comme l'éther, enivrant jusqu'à la perte de soi le faiseur d'histoires...
Une bande de copains se réunit et il en sort Dada, Bourkaki ou l'I.S. Ainsi se pose l'importance de tel ou tel mouvement, son poids du moment sur les événements de son époque et ensuite son importance rétrospectivement sur l'histoire de son temps. Les avant-gardes étaient des bijoux de sérendipité aux métamorphoses tranquillement intranquilles, colorées ou fades.
Mais la sclérose gagne vite les idées, parfois aidée par un foie " éponyme ". Ce qui manque à ceux devenus papables, c'est l'ironie et la légèreté des rencontres hasardées. Ainsi des gaz peu ragoûtants émanant jusqu'à l'écoeurement, une petite brise fait du bien... Toulouse-la-Rose a commencé à ventiler le local. Ici, Xavier Lucarno fait entrer un peu d'air frais révélant les fragrances des Beaux- Esprits de l'avant-garde, si importante mais ayant tout renié de son impertinence.
R. Vaneigem a commis une désinvolte histoire du surréalisme. Voici, sous le masque de l'ironie, celle, désinvolte, de la " situationnite ".
Bientôt un an nous quittait Xavier Lucarno, mon plus cher ennemi. Pendant des mois, j'ai pas cessé de l'attaquer sous le pseudonyme d'Alex. Voir mes commentaires dans Memento Mori. Comme il était pas si bête, il avait découvert mon identité. Pour l'égarer, j'ai nié jusqu'au bout. Par exemple, je lui répondais le 20 février 2014 : «Pitoyable Lucarno-Bartolucci, je ne suis pas celui que vous dites, c’est clair, et vous n’êtes toujours pas en mesure d’expliciter par quel délire vous en êtes venu à affirmer qu’après Montpellier, je serais présentement au Brésil avec une Tatiana (une de vos anciennes amies, sans doute ?). Vous préférez continuer à divaguer publiquement à mon propos ? Vous vous ridiculisez.»
RépondreSupprimerAujourd'hui, j'ai ôté mon masque, j'avoue partout m'appeler Alexandre Bauge, être un petit DJ à Montpellier, et je continuerai à le faire. Si je me cache encore sous plusieurs pseudos, Alex et Alex Terror étant les deux plus fréquents, je la ramène moins qu'avant. Je veux expliquer ici ma haine pour Lucarno-Bartolucci. Ce gars a jamais compris mon adoration pour Debord. Pour moi, Debord est un dieu. Si je cessais de m'identifier à lui, si je me regardais dans la glace, je verrais quoi? Un minable sans diplôme, un assisté social sans fric et sans talent, une pauvre merde? Je suis pas musicien, je pique la musique d'autrui ; je suis pas cinéaste, j'emprunte les images d'autrui ; je suis pas écrivain, je détourne les textes d'autrui. Dans tous les domaines où j'aimerais briller, Alexandre Bauge, c'est le zéro absolu (longs soupirs pré-enregistrés).
Pourtant, j'ai besoin d'être admiré comme tout le monde, et même davantage que d'autres, sinon je déprime sec. Pour ça, deux remèdes : d'abord, ma page FaceBook, ensuite mon identification à Debord. Sur son site internet, Lucarno-Bartolucci n'avait qu'un but, détruire mon idole. En salissant Debord, c'est moi qu'il menaçait. Je pouvais pas laisser faire. Alors, j'ai eu recours à la terreur, le seul remède efficace que je connaisse. Je lui ai fait savoir comment je m'appellais : Alex Terror. À bon entendeur, salut.
Je suis pas Charlie, moi, je m'assume totalement : je veux être la terreur des Bauge et des cochons. Les autres, ceux qui m'admirent, ils ont rien à craindre de moi. Qu'ils le sachent. Alors, on s'aime quand même, non? =^..^=
Malheureux Alex Terror, vous voilà privé de votre plus cher ennemi et vous vous ennuyez au point de vouloir nous faire croire qu'Alex et Alex Terror sont une seule et même personne ?
SupprimerLaissez donc les morts enterrer les morts !
@Frank
SupprimerIl m'amuse de constater qu'Alexandre Bauge n'est pas seulement DJ à Montpellier mais aussi mythomane puisqu'il prétend ici être moi (Alex) et ailleurs (http://in-girum-imus.blogg.org/jean-marie-apostolides-debord-le-naufrageur-flammarion-2015-a119085640) un autre encore, un certain Alexis Renoir (auteur d'une série récente de papillons contre Apostolidès qu'on peut voir ici http://julesbonnotdelabande.blogspot.fr/2016/04/papillons-de-paris.html
ou là
https://situationnisteblog.wordpress.com/2016/07/30/papillons-de-paris-quinze-papillons-autocollants-a-decouper-2016/).
Tout cela est aussi ridicule que lamentable.
Michel Bounan publiera son nouveau livre en septembre 2015 sous le titre de "L'Or du temps".
RépondreSupprimerEntrevue avec Lorenzo Valentin (Ivrea): http://fr.calameo.com/read/00001732412ef7850fdc7
RépondreSupprimerGianfranco Sanguinetti s'insurge contre le livre d'Apostolidès :
RépondreSupprimerhttps://blogs.mediapart.fr/lechatetlasouris/blog/150116/argent-sexe-et-pouvoir-propos-d-une-fausse-biographie-de-guy-debord
Le nº 7 de la revue anti-industrielle et révolutionnaire Argelaga (à laquelle contribue Miguel Amoros) vient de paraître : https://argelaga.wordpress.com/2016/06/09/argelaga-7-verano-2016/
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