jeudi 19 avril 2012

Addendum à : L’I.S., Image et Vérité

Il est facile de se rendre compte que l’I.S. était arrivée en bout de course lorsque la révolte de mai 68 éclate. Debord en témoigne d’ailleurs lui-même puisqu’il se plaint de ce que l’activité de l’I.S., c’est-à-dire principalement le travail théorique et sa diffusion à travers la revue, est de plus en plus réalisé par lui seul — jusqu’au 12e et dernier numéro de la revue qui est presque entièrement l’œuvre du seul Debord. La « divine surprise » de 68 qui viendra confirmer la justesse des thèses situationnistes sera aussi son chant du cygne ; la fin de la « fuite en avant ». Rien n’y fera, l’arrivée dans l’I.S d’un sang neuf issu de la révolte de mai. n’entraînera aucun sursaut. Il suffit d’ailleurs de lire les productions théoriques de ces tard venus pour constater qu’elles sont généralement indigentes*, rédigées dans une situe langue (de bois) imbuvable — ce qui est le comble ! Si on ajoute que c’est dans l’après 68 que l’I.S. a été numériquement la plus importante, il faut bien admettre que cela n’a en rien été un « saut qualitatif », bien au contraire. La liquidation de l’I.S. par Debord après la pitoyable parenthèse d’un pseudo Débat d’orientation en est la preuve.

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* On s’en persuade facilement en lisant les Écrits de la Section américaine de l’Internationale situationniste parus récemment aux éditions : Les réveilleurs de la nuit.

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