lundi 26 septembre 2011

Compte rendu

Dimanche, 25 novembre, 16h, circa, Salle de l’Aubette.

Pour Guy Debord, donc. En fait, on a assez vite compris qu’il s’agissait plutôt de faire la promotion de Dérives pour Guy Debord, ouvrage rassemblant les contributions (dont celle de Ciret-le-Flambloyant, qui était malheureusement absent ; mais c’est qu’il était en train d’assurer la promotion d’Aubervilliers) des participants à un Colloque-Debord qui avait été organisé à l’initiative de la « Grande Université » de Strasbourg au Musée d’Art moderne en 2007. Si l’on veut être indulgent, on peut dire que c’est une compilation de travaux universitaires censés analyser l’œuvre de Guy Debord — il y a à boire et à manger mais il ne faut être trop difficile — qui est devenu ces derniers temps — ou faut-il dire ces temps derniers ? — une sorte d’icône de la société du spectacle à laquelle il avait déclaré la guerre. C’est ce qu’on appelle vulgairement la récupération — à laquelle ont œuvré les « héritiers » qui affirmaient superbement qu’il n’y avait rien à hériter ; il est vrai qu’ils s’occupaient de tout comme on a pu le voir dans l’ « opération Trésor National ».

On avait consacré à la « rencontre » la petite salle de l’Aubette, décorée par Arp et judicieusement restaurée, ce qui était bien suffisant pour ce genre de manifestation qui n’a pas vocation à attirer la foule qui se pressait d’ailleurs, ce jour-là au même étage, devant la grande salle où on célébrait une autre icône, du rock celle-là, Jimi Hendricks. Il faisait pourtant un temps à ne pas s’enfermer. Pour ce qui nous concerne, dans l’espace restreint qui avait été alloué à célébration debordienne, la température était à la limite du supportable — que n’avait-t-on eu la bonne idée d’y installer un open bar qui, en plus de désaltérer le public, aurait constitué, pour le coup, un véritable hommage à Guy Debord. Bref, on aura compris que tous ces éléments ligués contribuaient à plomber sérieusement cette sympathique manifestation ; et qu’il était difficile de résister bien longtemps dans cette étuve. C’est ainsi, qu’au fur et à mesure, on comptait les défections dans le public bénévole mais altéré nonobstant. Je dois à la vérité de dire que je n’ai pu résister qu’une petite demi-heure à l’envie incoercible que j’avais de boire une bière fraiche en terrasse ; et je n’ai pas assisté au débat qui devait s’engager par la suite. Je lance donc un appel à quelque spectateur courageux, s’il s’en est trouvé, qui aurait résisté jusqu’au bout, pour nous relater la chose.

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