Nous en resterons provisoirement là avec ces errata. Nous sommes loin des « centaines » mais nettement au-delà des « trois ». Quoi qu’il en soit cela permettra d’ores et déjà au lecteur de bénéficier de ces corrections ; et à Christophe Bourseiller de préparer une prochaine édition qui sera moins fautive. Pour qu’une « véritable histoire » de l’I.S. soit écrite qui remette chacun des protagonistes à sa juste place — ce qui pour le moment semble irréalisable tant celle accordée à Debord est écrasante — il faudrait justement que tous ces situationnistes qui ne parlent pas — c'est-à-dire le peu qu’il reste — se mettent à table, ce qu’ils refusent de faire. Il faudra donc encore attendre.
Mais pour terminer sur une note plus légère, nous citerons un extrait du chapitre conclusif du livre de Christophe Bourseiller qui, au-delà du comique involontaire qui s’en dégage montre à la fois la volonté qu’a visiblement l’auteur de servir la mémoire de Debord et les excès (verbeux) auquels cela le mène.
« Nous voici face à Guy Debord. Qui fut réellement cet homme qui fit couler tant d’encre ? J’ai l’impression qu’un seul mot résume au final sa trajectoire in classable : dépassement. / Debord fut l’homme du dépassement de l’art. Il effectue ensuite le dépassement du cinéma. Plus tard il dépassa le marxisme et l’anarchisme. En parallèle il dépassa le couple, puis l’amour. Il lui fallut enfin dépasser la douleur, avant de procéder à l’ultime entreprise : celle du dépassement de la vie. » — en se suicidant.
Il était quand même fort ce Debord !
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