Annexes
1. La vérité est révolutionnaire
– Considérant que
l’Internationale situationniste a joué dans l’histoire un rôle éminemment
révolutionnaire en développant à une époque de décomposition générale
l’exigence d’une reprise et d’un enrichissement de la théorie révolutionnaire
dans le sens d’un radicalisme accru par les progrès même de la réification
générale.
– Considérant que le
développement de ses thèses produit à l’intérieur de l’I.S. les conditions de
son propre dépassement en tant que « groupe de théoriciens »,
– Considérant que ce
dépassement est une évidence théorique
pour tous les membres de l’I.S.,
– Considérant que
l’I.S. est historiquement incapable de se transformer en une organisation
révolutionnaire conséquente, médiatrice entre la théorie et la pratique ;
tous les efforts entrepris en ce sens n’ont conduit qu’à une pratique
sous-bolchevique,
– Considérant que
« si des problèmes indignes des évidences théoriques de l’I.S. » se sont posés récemment, c’est que l’I.S. est
devenue indigne de ces évidences théoriques,
– Considérant que le projet dérisoire de
rétablir par un décret de 10 janvier la transparence des rapports au sein de
l’I.S. traduit un volontarisme qui en dit long sur la crise actuelle,
– Considérant que la théorie de la cohérence
se transforme en une idéologie quand la pratique de cette cohérence se réduit à
la discipline,
– Considérant que la recherche
psycho-policière d’un menteur particulier dans une situation de mensonge
générale ne conduit qu’à des choix politiques dans une hiérarchie occulte,
– Considérant que le projet réformiste et
abstrait d’une participation accrue de tous ne sert qu’à masquer les rapports
réels : une forme subtile et d’un nouveau type de la relation
maître-disciple, où se reconstituent hiérarchie, dépendance et par la même
idéologie,
– Considérant que la seule position cohérente
découlant de ces « évidences », était de soutenir le projet de
dissolution de l’I.S.,
– Considérant que le refus de discuter ce
projet manifeste clairement l’incapacité de l’I.S. à se dépasser dans une forme
supérieure d’organisation,
– Considérant que la forme prise par ce débat
traduit une opposition irréductible,
Les signataires de ce texte démissionnent de
cette « organisation » et se proposent de publier dans las jours qui
viennent une analyse plus complète de la situation et des perspectives qui en
découlent.
LA TÂCHE D’ÊTRE PLUS EXTRÉMISTE QUE L’I.S.
N’APPARTEINT PLUS À L’I.S.
À Strasbourg, le 16 janvier 1967.
Théo Frey, Jean Garnault, Herbert Holl, Edith
Frey
2. Circulaire de l’I.S.
La réunion de
l’Internationale situationniste tenue à Paris le 15 janvier 1967 a dû constater
que des calomnies particulièrement basses ont été lancées en collusion contre
Mustapha Khayati par trois membres de l’I.S., dans des buts tactiques, et pour
camoufler leurs propres manœuvres.
Les mensonges de Théo
Frey, Jean Garanault et Herbert Holl ayant été mis en évidence, ils ont été
exclus sur le champ, et l’I.S. refusera
naturellement tout contact à l’avenir avec quiconque se compromettrait avec eux.
Le 15 janvier 1967
Pour l’I.S.
Bernstein, Debord, Khayati, Nicholson-Smith, Viénet
(À suivre)
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