mardi 9 octobre 2012

Richard Millet est fatigué / 6



De retour de vacances le « libanais » nous met en garde : « Il nous faut accepter d’être entrés dans la guerre civile. Le nombre croissant de musulmans, leur volonté de vivre à part de la communauté française tout en affirmant un universalisme français ou européen [Putain, putain…], l’ambiguïté d’un discours où l’islam et l’islamisme entrent dans une zone de confusion dangereuse, tout cela évoque la libanisation de l’Europe [Putain, putain…], comme la guerre de l’ex-Yougoslavie nous en a donné l’avant-goût. […] » C’est un spécialiste qui parle de « zone de confusion dangereuse ».

Le « libanais » a donc décidé de rentrer dans la résistance — et donc dans la clandestinité : « Me séparer des néo-français, de quelque origine qu’ils soient, est une décision tout à la fois politique et spirituelle : les points d’intersection entre le spirituel et l’historique ma permettent encore d’espérer non pas une sorte de bonheur ou de sagesse mais le calme qui précède la paix intérieur, une fois surmonté le dégoût que m’inspire le contemporain : une éthique du retrait, de l’ombre, du silence. » Enfin une bonne nouvelle : le Millet a décidé de la fermer. Requiem. D’autant que, comme il le dit si bien : « Les mauvais écrivains contribuent aussi efficacement à la fatigue du sens que les journalistes, les juges et les ateliers sémantiques du Nouvel Ordre moral : il pratique la même ignorance. »

(À suivre)

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