De retour de vacances le « libanais »
nous met en garde : « Il nous
faut accepter d’être entrés dans la guerre civile. Le nombre croissant de musulmans,
leur volonté de vivre à part de la communauté française tout en affirmant un universalisme
français ou européen [Putain, putain…],
l’ambiguïté d’un discours où l’islam et l’islamisme entrent dans une zone de
confusion dangereuse, tout cela évoque la libanisation de l’Europe [Putain,
putain…], comme la guerre de l’ex-Yougoslavie
nous en a donné l’avant-goût. […] » C’est un spécialiste qui parle de « zone de confusion dangereuse ».
Le « libanais » a donc
décidé de rentrer dans la résistance — et donc dans la clandestinité : « Me séparer des néo-français, de quelque
origine qu’ils soient, est une décision tout à la fois politique et spirituelle :
les points d’intersection entre le spirituel et l’historique ma permettent
encore d’espérer non pas une sorte de bonheur ou de sagesse mais le calme qui
précède la paix intérieur, une fois surmonté le dégoût que m’inspire le
contemporain : une éthique du retrait, de l’ombre, du silence. »
Enfin une bonne nouvelle : le Millet a décidé de la fermer. Requiem. D’autant que, comme il le dit
si bien : « Les mauvais
écrivains contribuent aussi efficacement à la fatigue du sens que les
journalistes, les juges et les ateliers sémantiques du Nouvel Ordre moral :
il pratique la même ignorance. »
(À suivre)
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