lundi 1 juillet 2013

Addendum à : Une lecture alchimique d’In girum



Yves Klein est l’un des grands alchimistes de l’art du XXe siècle. Ses Anthropométries, sa série Monogold ou ses Peintures de feu présentent de nombreuses analogies avec le processus alchimique. Dans ces dernières, Klein reprend – en les poussant à l’extrême – le principe alchimique selon lequel l’action du feu conditionne toute altération de la matière : il travaille le fond directement au lance-flamme, en sorte que la peinture achevée apparaît dansa matière comme dans sa couleur, littéralement façonnée par le feu.

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L’un des principes fondamentaux d’Yves Klein est le travail sériel sur les formes et les matières. Cette démarche même que l’emploi de pigments et de matériaux en référence à leur signification historique, n’est pas sans rappeler la méthode alchimique. Les tableaux de la série Monogold sont à ce titre exceptionnels : plongée contemplative dans le métal-roi, ils transforment la quête de l’or en une découverte spirituelle, antimatérialiste, des lois profondes de la nature.

(Jörl Völlnagel, Alchimie, L’Art Royal, Imprimerie Nationale Édition.)

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