Toujours
dans notre rubrique : Sauras-tu
trouver le Debord caché dans le paysage ?, il faut citer Château-Rouge Hôtel* — dont on peut
d’ailleurs recommander la lecture.
En
voici des extraits :
Premier
indice : « Je regardais par terre tout en continuant mon baratin. / –
Elle fuit, elle fuit, comme un fantôme qui, nous ayant donné quelque espèce de
contentement, ne laisse derrière lui que du trouble… »
Deuxième
indice : « Toute vérité admise devenait pour le moins relative. On
pouvait à partir de là revoir absolument tout en fait. Un peu comme Dante et
ses copains de la secte des Fideli d’Amore qui considéraient que toutes
n’étaient qu’une seule et même Femme, occultante et terrienne entité de poésie
faite chair aux mille yeux. Ce dont tu pouvais déduire entre autres choses
qu’en attendant de conquérir la tienne, tu pouvais commencer par connaître
toutes les autres. »
Et
le voilà qui arrive : « J’ai regretté tout ce que j’avais bazardé au
moment de ma première tentative de suicide, […] même les lettres que m’avait
adressées Debord dans le temps, à moi, jeune vagabond. »
Pour
finir, l’auteur prend congé (il rejoindra bientôt Debord dans le « cercle
des poètes – alcooliques – disparus ») : « J’en suis là de ma vie.
J’en suis las. Un peu. Et maintenant… Où partir… Il y a pourtant le désir… Le
désir est intact, le manque est intact, le blues est intact… Et la vieille
phrase de Karl Marx : Si je ne
désespère pas trop du temps présent, ce n’est qu’en raison de sa propre
situation désespérée, qui me remplit d’espoir... »
_________________* Renaud Burel, Château-Rouge Hôtel, Allia.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire