Séquence 1
« Travelling
sur l’eau s’éloignant de la Guidecca, en direction de Venise. » La
voix off de Debord justifie son film exemplaire :
« […] rien ne m’a paru devoir me
faire renoncer à une telle satisfaction. » À l’écran apparaît la
photographie d’« [u]ne dame de
Venise. » Il ne voulait plus sacrifier à Venus : il est resté de
marbre. C’était reconnaître la défaite du « parti de la vie ». Il ne lui
restait plus alors qu’à s’embarquer sur le « vaisseau des morts ». Suivons-le
comme il parcourt, dans un dernier cercle, la Lagune.
La voix off
— « la bouche d’ombre » —
parle : « J’ai mérité la haine
universelle de la société de mon temps et j’aurais été fâché d’avoir d’autres
mérites au yeux d’une telle société. Mais
j’ai observé [La Salute apparaît.] que
c’est encore dans le cinéma que j’ai soulevé l’indignation la plus unanime. On
a même poussé le dégoût jusqu’à m’y piller beaucoup moins souvent qu’ailleurs.
Je me vois donc placé au-dessus de toutes les lois du genre. Aussi comme le
disait Swift, “ce n’est pas une mince satisfaction pour moi que de présenter un
ouvrage au dessus de toute critique [La Salute disparaît.].” »
[La Salute apparaît.]
[La Salute disparaît.]
(À suivre)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire