Le caractère de totalité fragmentaire — et
fragmentée — de l’œuvre debordienne — et toute totalité est cyclique — se
manifeste de façon exemplaire dans In
girum nocte et consumumur igni où Debord fait retour sur lui-même : sa
vie et son œuvre. Il faut cependant noter que, pour nous qui sommes dans le
temps, cette circularité n’est pas fermée : c’est une spirale.
L’injonction finale : « À
reprendre depuis le début. », si elle marque l’échec de « Guy Debord et ses prétentions démesurées »
— mais pouvait-il — et voulait-il — réussir ? —, indique à la fois une
clôture et une ouverture : un cercle se ferme mais un autre s’ouvre, à un
autre niveau de la progression spiralée.
La question est : qu’y a-t-il à « reprendre » ? Ou : qu’y-a-t-il
à sauver du naufrage ? Ou, plus simplement : y-a-t-il quelque chose à
sauver ? « Quand nous étions
jeunes, nous avons quelque temps fréquenté un maître — quelque temps nous fûmes
heureux de nos progrès. — Vois le fond de tout cela : que nous arriva-t-il ?
— Nous étions venus comme l’eau, nous sommes partis comme le vent. »
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