Avant-propos
Un correspondant particulièrement borné et
malveillant a cru bon de me renvoyer à la recension du livre de Janover faite
par l’un de ses semblables sur un blog qui se flatte de tourner en rond dans la
nuit (de l’esprit) — où, comme chacun sait, tous les ânes sont noirs même quand
ils sont à jeun. Celui-là a cru comprendre que Janover n’aimait pas Debord et trouve
son livre « malhonnête ». La preuve, dit-il, c’est que Janover écrit
que « les situationniste[s] étaient des enfants de la bourgeoisie »,
alors que chacun sait qu’un groupe qui comporte « un fils de cheminot »
et « un fils de docker » est incontestablement une organisation
prolétarienne.
Donc le « malhonnête » Janover « en
profite pour régler ses comptes avec les situationnistes » Notre
chroniqueur d’occasion croit bon d’ajouter : « comme si c’était
encore de saison ». Pourtant il devrait savoir qu’il n’y a plus de saisons
depuis que l’on a vu « par la faute du gouvernement, le ciel s’obscurcir
et le beau temps disparaître » sur la « planète malade ».
Passons.
« Dans cet ouvrage les approximations et
les erreurs sont très nombreuses, elles concernent surtout Guy Debord que
Janover décidément déteste encore bien qu’il soit décédé depuis maintenant près
de 20 ans. », écrit-il, scandalisé — mais quand on déteste, on ne compte
pas (allez demander à Voyer qui en sait quelque chose).
Voyons donc de quoi il retourne précisément
dans ce livre qui « manque de science autant que de dignité ».
(À suivre)
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