Il s’agit de : Debord ou La diffraction du temps de Stéphane Zaddanski. Pour
situer la chose, c’est une lettre d’amour de l’auteur à Debord, qui figure en
fin de volume, et qui constituait la dédicace à son Céline seul qu’il lui avait envoyé en tremblant :
*
Paris,
le 8 février 93
Monsieur
Debord,
J’ai découvert récemment avec une grande joie La Société du Spectacle
et les Commentaires.
Ils sont merveilleux de cohérence, de pertinence et d’amplitude
pensives. Je ne me souviens pas avoir lu de théorie aussi ardente et claire
depuis…
Totalité et infini de Levinas (drôle de
comparaison, n’est-ce pas ?).
Des premières lignes de La Société, sur la représentation, et jusqu’à la belle reprise du « Mané… »
qui clos la préface italienne (deux hommage à la Bible, donc, laquelle a lancé
une guerre majeure à la représentation), chaque phrase de ces deux livres m’est
apparue comme un carreau d’arbalète qui touchait dans le mille.
En commentant une citation de Céline, et en évoquant l’idée
moderne qu’on « fabrique un Joseph Staline comma une Joan Crawford »,
c’est à vous que je songeais, aux rares extraits de vos textes que j’ai pu
glaner, avant de les découvrir pleinement cet hiver.
J’espère que vous apprécierez aussi les passages des Entretiens avec le
Professeur Y sur le « chromo »,
que fustige Céline.
En attente impatiente de la publication de Panégyrique et du reste, je vous donne une très cordiale
poignée de main.
Stéphane Zaddanski
*
Sans commentaire.
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