« On pourrait ajouter aussi que le
modèle défendu par Nougé depuis le début des années vingt correspond au modèle situationniste,
plus encore qu’au modèle lettriste, par ses refus et son intransigeance :
engagement politique marxiste mais refus du militantisme, anonymat et
effacement, refus de la séduction et des concessions, mépris du public, intérêt
pour le quotidien et pour l’action ponctuelle. » écrit encore Geneviève
Michel.
À propos du « refus de la séduction »,
elle donne cette citation tirée de « Cette
mauvaise réputation… » où Debord écrit : « Je pense qu’on ne
peut croire, avec cela, que je ne me sois jamais montré séduisant dans la société
présente. Puisque je n’ai en aucun cas dissimulé quel mépris me paraissait
mériter ceux qui, à tant de sujets, avaient si tranquillement rampé dans les illusions
établies. » Certes. Mais, il faut ajouter que dans ses relations avec les
gens qu’ils voulaient attirer dans son orbite, la séduction était le principal
ressort actionné par Debord.
Elle ajoute aussi que : « Par delà
le silence et la discrétion, le respect de Debord pour Nougé semble ne jamais s’être
démenti, et Nougé sembla à une certaine époque plus proche de ses jeunes émules
que ses vieux complices Parisiens et même Bruxellois, Mariën excepté. »
Nous examinerons prochainement (et
brièvement) les nombreux rapprochements que l’on peut faire entre Nougé et
Debord ; et aussi ce en quoi ils se séparent.
(À suivre)
Avec les vieux cons c’est toujours la même vieille chanson, bien usée : Debord est un manipulateur qui « adapte la méthode » des autres pour son propre compte – « ce qu’il lui faut occulter ».
RépondreSupprimerCar Debord, c’est bien connu, cache tout, et c’est ainsi que tel vieux con a découvert Gilles Ivain (Ivan Chtcheglov), puisque ce n’est pas Debord lui-même qui aurait osé en parler… et lorsque Debord cite Paul Nougé en épigraphe à son article «Le grand sommeil et ses clients» (Potlatch no 16, 26 janvier 1955 : « Il est temps de se rendre compte que nous sommes capables aussi d’inventer des sentiments, et peut-être, des sentiments fondamentaux comparables en puissance à l’amour ou à la haine. » Paul Nougé, Conférence de Charleroi), c’est, bien évidemment, pour mieux l’occulter.
En plus, nous dit le vieux con, qui, bien sûr, parle d’expérience vécue puisque lui-même l’a rencontré, « dans les relations avec les gens qu’ils voulaient attirer dans son orbite, la séduction était le principal ressort actionné par Debord ».
Et c’est ainsi que Debord a pu rencontrer Marcel Mariën, Alexander Trocchi, Asger Jorn, Henri Lefebvre, Raoul Vaneigem, et tant d’autres.
Le vieux con peut nous le certifier : tous ces gens-là sont des faiblards tombés sous la coupe d’un infâme séducteur.
Heureusement, lui, le vieux con, résiste.
" L'imbécile, surtout quand il est scandalisé, est une bonne caisse de résonance. " G.D.
Supprimer« Si vous lisez le vieux con tout haut pendant dix minutes, vous sentirez
RépondreSupprimermauvais de la bouche. » F.P.