Dernières
nouvelles de l'inframonde. On a enfin (!) trouvé (?) le boson de Higgs.
C'est-à-dire qu'on a trouvé la trace
de ce qu'on pense devoir être le boson de Higgs — que personne ne verra jamais,
par la force des choses, puisque quand il laisse une trace c’est qu’il a
disparu. Mais qu'est-ce donc que ce mystérieux boson ? Voilà : « Le boson de Higgs est une particule
hypothétique, dont l'existence a été postulée en 1964 par le physicien écossais
Peter Higgs. » Depuis cette date fondatrice, il a fait l’objet d’une
recherche active. « Selon
l'hypothèse de Higgs toutes les particules de matières baignent dans un champ
de force constitué de bosons de Higgs. » Et, c'est de ce bain roboratif
que les particules tireraient toute leur force — plus exactement leur masse. C'est
dire l'importance de la « chose ». Si l'on en croit les spécialistes, le boson de Higgs aurait lui-même une masse de 115 à 135 gigaélectronvolt (GeV) — ce qui correspond à 130 fois celle du proton : on comprend pourquoi il en fait des
masses.
Ce qui a permis
aux aventureux chasseurs de boson de coincer la bête, ce sont donc les traces
que celle-ci laisse derrière elle en s’éclipsant. Dans l'inframonde étrange des
particules c'est, comme personne ne l'ignore plus, la statistique qui règne et qui fait preuve. En
l'occurrence on est arrivé à une certitude de 99,9999 % en faveur de
l'existence du dit boson. Quand on sait que pour pouvoir affirmer avec certitude
que l'on a fait une découverte dans ce domaine « il faut un niveau de statistique tel qu'on n'a jamais vu une expérience
l'ayant atteinte être contredite par une autre expérience similaire »,
on mesure l'exploit que représente l'aboutissement de cette foutue traque. En tout état
de cause, s'il s'avérait qu'il ne s'agit pas de la trace du boson de Higgs que
l’on a repérée, on aurait nonobstant certainement affaire à quelqu'un de la famille ; ou
alors à quelque chose de bien plus exotique — ce qui serait encore plus excitant.
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