Rançon
du succès médiatique, Debord apparaît de plus en plus fréquemment dans les
romans. Parfois discrètement, sans qu’il soit nommé, comme dans Évoluer parmi les avalanches de Yannick
Haenel, à la faveur de citations destinées à un public averti ; ou
nommément, mais comme en passant, dans son dernier roman. C’est aussi le cas
dans Château-Rouge Hôtel de Renaud
Burel. Il faisait déjà quelques apparitions dans les polards de Patrick Mosconi
— mais celui-ci était un ami de la famille.
Dans
Haute époque*, le roman de Jean-Yves
Lacroix, il devient le personnage central. L’Express
du 4 septembre qui en fait la recension le présente comme un « roman à
clefs ». Il y est question de la vente des maquettes des Mémoires et de deux autres manuscrits de
Debord à des collectionneurs privés — donc soustraits au fond racheté par la BNF
par sa veuve. Le chroniqueur écrit : « Jean-Yves Lacroix a confirmé à
L’Express avoir lui-même joué les intermédiaires pour trois transactions, avant
de devoir céder, à contrecœur, la place à un autre expert. » Il ajoute, à
propos du livre de Lacroix : « […] nul doute que ce petit roman acide
agacera la BNF tout comme Alice Debord ». On comprend ainsi mieux pourquoi
Allia qui avait publié en 2008 un autre roman de Jean-Yves Lacroix : Le Cure-dent**, n’a pas publié celui-ci.
Je
reviendrai sur ce livre prochainement.
____________________
*
Jean-Yves Lacroix, Haute époque,
Albin Michel.
**
Jean-Yves Lacroix, Le Cure-dent,
Allia.
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