Il
faut dire que Bougnoux n’a été initié au cinéma du maestro situationniste que très tardivement : 2012. Mais, ce
fut par l’intermédiaire d’une fan :
Cécile Guilbert — qu’il flatte au passage, on le comprend — rencontrée à Cassis
pour un « printemps du livre » où l’on récompensait aussi le Bougnoux
— comme il ne manque pas de nous le faire savoir. Personne n’a oublié que
Cécile Guilbert s’était fait remarquer par son Pour Guy Debord que Michèle Bernstein avait chroniqué dans Libération. Extrait : « Cécile Guilbert est la postérité de
Guy Debord, son livre est gravure. Pas d'apologie, écrit-elle, pas d’“hagiographie”
Le lecteur peu perspicace pourrait croire qu'elle plaisante, mais on voit vite
qu'elle ne plaisante jamais. Elle offre donc un portrait péremptoire de Guy
Debord, son style, sa vie. En tout cas, on ne pourra pas dire qu'elle invente,
ce portrait est entièrement fondé sur les citations de Debord, les jugements
qu'il porta sur lui-même au cours de ses divers ouvrages. » (Ce n’est pas
méchant, mais tout de même un peu venimeux.)
Nous
apprenons incidemment que la pouliche sollersienne n’a pas apprécié l’expo de
la BnF consacrée à Debord — que le Bougnoux n’a pas (encore) vu ; mais il ne
peut pas tout faire en même temps. Pour l’heure, il se précipite à la
cinémathèque de Bercy où l’on projette, ça tombe bien, La Société du spectacle — qu’il n’a pas aimé du tout, c’est bien
dommage ; mais c’est vrai qu’il n’y a rien compris, ceci expliquant
peut-être cela. Ainsi : « Ce ramassis audio-visuel propose tout sauf
“l’analyse concrète d’une situation concrète ”, pour citer une fois Lénine ! »,
s’insurge-t-il à côté de la question et hors du sujet. Mais c’est vrai qu’il est
toujours en pétard depuis la rebuffade de 1993 quand il apprenait que Debord « interdisait
formellement à Gallimard de jamais accorder à “des machines comme Daniel
Bougnoux” la reproduction du moindre de ses écrits. »
(À
suivre)
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